Data scraping éthique : ce que vous pouvez (et ne pouvez pas) faire en 2025

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En 2025, le data scraping reste un levier incontournable pour les startups et les projets no-code souhaitant analyser des tendances, optimiser leurs stratégies ou analyser leurs résultats. Mais avec l’évolution des réglementations, la frontière entre légalité et illégalité n’a jamais été aussi fine. Comment exploiter cette pratique sans franchir la ligne rouge ? Voici un guide clair qui vous aidera à réaliser vos prochains data scraping.

Ce que vous pouvez faire

Scraper des données publiques non protégées

  • Exemples : Prix de produits sur des sites e-commerce, avis clients publics, informations d’entreprises listées sur des annuaires en ligne.
  • Conditions : Les données doivent être accessibles sans connexion préalable et ne pas être protégées par des droits d’auteur ou des clauses explicites dans les CGU.

Utiliser des API officielles

  • Les plateformes comme LinkedIn ou Google proposent des API pour accéder légalement à leurs données. Par exemple, l’API LinkedIn permet d’extraire des informations de profils publics dans le respect des limites fixées (ex : 150 profils/jour avec un compte Premium).

Anonymiser les données personnelles

  • Si vous collectez des données comportementales (ex : adresses IP), anonymisez-les pour éviter de violer le RGPD. Les outils comme Bright Data intègrent désormais des systèmes automatisés de anonymisation.

Respecter le fichier robots.txt

  • Ce fichier indique les parties d’un site interdites aux robots. En 2025, ignorer ces règles expose non seulement à des blocages techniques, mais aussi à des sanctions juridiques renforcées dans l’UE.

Adopter des outils no-code éthiques

  • Des plateformes comme Octoparse ou WebHarvy proposent des solutions low-code intégrant des paramètres de délai entre les requêtes et des proxies rotatifs pour éviter la surcharge des serveurs.

Ce que vous ne pouvez pas faire

Scraper des données privées ou sous login

  • Exemples interdits : Profils LinkedIn privés, données de comptes utilisateurs, messages privés sur les réseaux sociaux.
  • Risques : Amendes et poursuites pour violation de la CFAA aux États-Unis.

Ignorer les CGU des plateformes

  • LinkedIn, Instagram ou Reddit interdisent explicitement le scraping dans leurs conditions d’utilisation. En 2025, contourner ces règles via des bots agressifs peut entraîner des bannissements permanents et des litiges, comme l’a montré l’affaire HiQ vs LinkedIn.

Surcharger les serveurs

  • Envoyer des milliers de requêtes par seconde pour copier une base de données est considéré comme une attaque DDoS. En France, l’article 323-3 du Code pénal prévoit jusqu’à 5 ans de prison pour ce type d’abus.

Réutiliser des contenus protégés

  • Copier des articles, images ou logos sans autorisation expose à des poursuites pour contrefaçon. Même les données publiques peuvent être protégées si leur agencement est original.

Vendre des données sans consentement

  • La revente de données personnelles scrapées (mails, numéros de téléphone) est illégale en Europe depuis le RGPD. En 2025, la CNIL a renforcé ses contrôles sur les pratiques abusives.

Conclusion : Un équilibre entre innovation et respect

En 2025, le data scraping reste un outil puissant pour les startups, à condition de respecter un cadre éthique strict. Les pénalités se durcissent, mais les opportunités sont immenses pour ceux qui maîtrisent les règles du jeu. Comme le rappelle l’affaire Clearview AI, condamnée pour avoir scrapé des millions de photos sans consentement, la transparence et le respect des droits individuels ne sont plus des options, mais des nécessités.

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